“Salut,
Ouff!!! je me sens beaucoup mieux cette semaine, l'énergie
me revient tranquillement.
Mes projets pour le temps des fêtes sont très réalistes,
quelques soupers avec les enfants et enfin, je laisse beaucoup de place à
l'imprévue. La santé c’est ce que je me
souhaite.
Ma morosité s'évapore tranquillement et je prie pour sentir
mon coeur un peu plus léger.
Le monde préfère sagement le bonheur à la sagesse. »
-Will Durant-
Presque tous les jours je mets le doigt dehors en ouvrant la
fenêtre pour évaluer la température, ça me donne froid jusque dans le dos et je
suis frileuse sans bon sens, alors, quand je me donne un coup de pied au cul en m'habillant chaudement pour aller marcher… je suis fière de moi
et heureuse.
Je viens de m’acheter des nouvelles bottines rouges, un coup
de cœur pas prévu dans mon budget, mais
je me suis dit que cétait mon cadeau de Noel et une bonne raison de profiter
de l’hiver.
Elles sont chaudes et confortables tout en ayant un look
d’enfer.
Hier c'était la journée parfaite pour une marche
majestueuse, l’air était doux avec juste quelques légers flocons
fous.
J'ai commencé avec un p’tit parcours en compagnie de ma sœur
Denyse, elle me motive de temps en temps à l’accompagner et j’ai poursuivi
seule mon pèlerinage au village de Ste-Thérèse.
Mon but est de me rendre jusqu’à l’église et de faire un
arrêt au café du coin pour prendre un chocolat chaud, c’est une longue
promenade qui me fait respirer.
Au café, j’observe les nombreux étudiants qui sont écrasés
dans des fauteuils accueillants comme ceux que l’on peut retrouver chez un ami
bohème, malheureusement ils sont tous pris et je me retrouve assise sur un
tabouret à faire semblant de lire les 6 pages de l’unique journal de la place, évidemment
c’était le Devoir mais par contre quelques tables profitent d’un ordinateur maison.
La plupart des jeunes ont le nez collé sur leur téléphone, quelques-uns
discutent et d'autres font leurs devoirs, c’est un endroit très agréable, malheureusement, leur chocolat chaud est beaucoup trop sucré.
La prochaine fois, je m’organiserai pour
arriver avant l’heure de pointe afin de profiter des fauteuils confortables et
si je me sens audacieuse, je
m’installerai peut être dans leur chaise berçante près de la porte en me
donnant l’air d’une jeune mémère branchée avec ses bottines rouges
Lolo la plus qu’im-parfaite
Ne vous adaptez jamais à ce qui ne vous rend pas heureux.
Parfois,
nous le faisons. Nous nous adaptons à ce qui ne nous rend pas heureux, comme si
nous enfilions tous les jours des chaussures qui ne sont pas à notre taille et
qui nous empêchent de marcher, de courir, de voler…Le bonheur ne fait pas mal
et il n’oppresse pas, il ne nous coupe pas la respiration. Il nous permet de
nous sentir libres, légers
Certaines publicités et de nombreux articles sur internet
valorisent la théorie selon laquelle « Happiness is Busyness« , c’est-à-dire
que nous ne pouvons être heureux qu’en étant occupés
“Le monde préfère sagement le bonheur à la sagesse. »
-Will Durant-
S’il est certain que des concepts comme celui du « flow »
de Mihaly
Csikszentmihalyi font la part belle à l’idée que concentrer notre
corps sur une tâche peut nous permettre d’atteindre une certaine tranquillité
d’esprit, nous devons nous interroger sur l’importance de la tâche en elle-même
que nous choisissons dans cette optique. De fait, de nombreuses personnes
voient d’un mauvais œil ces préceptes, car nous ne sommes pas tous heureux dans
ce que nous faisons. Nous travaillons bien souvent pour pouvoir subvenir à nos
besoins et à ceux de notre famille, pas pour prendre soin de notre bien-être
psychologique.
Nous pourrions dire, sans avoir peur de nous tromper, que
nous nous adoptons tous aux difficultés de notre quotidien, même lorsque nous
avons conscience que cette routine ne nous rend pas heureux. Nous sommes piégés
dans un cercle vicieux qui ne cesse jamais de tourner. Si certaines personnes
nous paraissent heureuses et satisfaites de leur existence, nous ne sommes pas
dans ce cas et nous pouvons le constater tous les jours.
Nous nous adaptons pour nous sentir en sécurité
Lorsque nous étions enfants, nos parents faisaient un double
nœud à nos chaussures, pour ne pas qu’elles se détendent et que nous tombions.
Ils nous enveloppaient de pulls et de manteaux avec toute leur tendresse,
ils relevaient les cols de nos chemisiers et de nos vestes pour que nous ayons
bien chaud.
Pourtant, ces vêtements ne nous procuraient aucun confort et
nous nous sentions oppressé-e-s par toutes ces couches de tissus, mais nous
ressentions une certaine sécurité. Au fur et à mesure que nous grandissons et
que nous acquérons des responsabilités d’adultes, ce besoin de nous sentir en
sécurité demeure très présent. Cependant, cette pulsion inexorable qui nous
pousse à rechercher toujours plus de sécurité, et qui dirige notre vie, n’est
pas toujours consciente.
Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est notre cerveau qui
est le plus sensible à ce besoin de sécurité. Il n’aime pas les changements,
les risques, et encore moins les menaces. C’est lui qui nous intime de nous
adapter même si nous ne sommes pas heureux-ses, car la sécurité garantit la
survie. Cependant, et nous devons en avoir conscience, l’adaptation ne va pas
toujours de paire avec le bonheur.
Certaines personnes entretiennent une relation de couple
dans laquelle il n’existe pas d’amour véritable, de complicité authentique ou
même de bonheur. L’important pour ces personnes est d’échapper à la
solitude. Elles n’hésitent pas un seul instant à s’adapter à un cœur et à
une personnalité qui ne leur procurent pas de bonheur.
C’est souvent la même chose au niveau professionnel. Les
personnes qui optent pour faire profil bas sont extrêmement nombreuses. Des
personnes dociles, malléables, qui comptent sur les diverses mentions
consensuelles de leur CV pour pouvoir s’adapter aux exigences des hiérarchies
d’entreprises qui sont conçues pour tout sauf pour créer du bonheur.
C’est comme si notre cerveau vivait selon la philosophie de
cette maxime : « S’adapter ou mourir, renoncer pour subsister. »
Mais méritons-nous vraiment de vivre et de mourir dans le
malheur ?
Pourquoi devrions-nous nous adapter si nous sommes
différents des autres ?
Voir également : Pourquoi
s’adapter si vous êtes né pour être spécial
Pour être heureux-ses, nous devons prendre des décisions
Même si notre cerveau est réticent au changement et nous
invite à rester dans notre zone de confort, il
est également génétiquement conçu pour relever les défis et pour surmonter les
obstacles. Une découverte scientifique sur ce sujet doit nous inviter à une
intense réflexion.
“Le bonheur n’est pas à l’extérieur, mais à l’intérieur, nous ne dépendons donc pas de ce que nous avons, mais de ce que nous sommes. »
-Pablo Neruda-
Les chercheurs Richard Herrnstein et Charles Murray ont
défini, il y a quelques années, le concept appelé « l’effet Flynn« . Ils ont pu
observer que nous continuons à gagner des points de quotient intellectuel au
fur et à mesure des années. Cela veut dire que notre vie est remplie de
stimuli. De nos jours, nous avons accès à de nombreuses informations, nous
interagissons plus et les générations futures auront encore plus d’aisance à
traiter tous ces processus, et notamment ceux qui sont liés à l’utilisation des
nouvelles technologies.
Les psychologues, les psychiatres, les sociologues et les
anthropologues s’accordent tous sur un
point : un QI élevé n’a rien à voir avec le bonheur. Le fait d’être heureux n’est
pas forcément en corrélation avec le fait d’avoir des connexions neuronales
plus fortes et plus puissantes que celles des autres. C’est un phénomène
étrange et assez désolant, il faut bien le reconnaître.
Mais alors pourquoi continuons-nous à développer notre QI ?
Tout simplement pour nous adapter à la société de l’information dans laquelle
nous vivons. Nous nous replions dans notre zone de confort, nous nous inventons
un succédané de bonheur, nous embrassons le stress et l’anxiété que nos rythmes
de vie nous apportent.
Nous oublions que pour être heureux, nous devons prendre
des décisions fortes. Que nous devons retirer ces chaussures trop petites qui
nous oppressent et nous aventurer à marcher pieds nus. Nous ne devons pas
oublier que l’amour n’est pas censé nous faire souffrir, que la docilité au
travail ne va pas de soi et que nous devons nous aventurer à poursuivre notre
propre chemin comme nous l’entendons. A la recherche de notre propre bonheur.
Que diriez-vous de commencer dès aujourd’hui ?
Images de Ottdim et Hcojiscom
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