mercredi 14 décembre 2016

Voici 7 erreurs éducatives qui empêchent les enfants de réussir



Tout au long de ses recherches, l’expert en leadership et auteur de livres et de best-sellers en psychologie, Tim Elmore, a repéré les erreurs typiques que les parents commettent en programmant depuis le début leurs enfants pour être vulnérables, et en limitant leurs opportunités pour avoir du succès dans leur vie personnelle et professionnelle.

Cet article de Forbes synthétise les erreurs d’éducation qui compromettent le plus les chances de réussite des enfants. Ce texte a été adapté (il ne soulignait que les erreurs), j’ai ajouté les solutions possibles et je les partage avec vous.

Nous recommandons à tous les parents et à ceux qui comptent le devenir, de s’arrêter un instant sur ces erreurs typiques pour ne pas les commettre avec leurs propres enfants.

PS : Nous n’allons pas rentrer dans un débat sur la définition du succès mais je considère qu’il ne peut de toute façon pas y avoir de succès sans le bonheur. On doit être heureux pour réussir.

Allons-y pour ces 7 « erreurs éducative » qui empêchent les enfants de réussir et leurs solutions qui contribuent au bonheur et au succès. :

1. Ne pas laisser ou permettre à vos enfants de prendre des risques.

Les enfants ont besoin de tester, d’explorer, de faire seul, de tomber, de se relever, de jouer à l’extérieur…bref, d’apprendre par l’expérience.

Le monde est plein de dangers, c’est une réalité. La devise «la sécurité avant tout» renforce notre peur de perdre nos enfants, raison pour laquelle nous les protégeons de tout.

Des psychologues européens ont découvert que si les enfants ne jouent pas dans la rue, s’ils ne tombent pas, s’ils ne se font pas mal aux genoux, il est fort possible qu’ils développent des phobies à l’âge adulte.

Ils doivent tomber plusieurs fois pour comprendre qu’il est normal que cela arrive. Les adolescents doivent avoir des conflits avec leurs camarades et vivre leur premier amour pour acquérir une stabilité émotionnelle, faute de quoi il leur sera impossible d’établir des relations interpersonnelles de qualité et de longue durée dans l’avenir.

Le fait d’éliminer les risques dans la vie des enfants peut être à l’origine de l’arrogance, de l’insolence et d’une pauvre estime de soi dans leur vie d’adulte.
Solution possible:
  • Lâcher-prise plus souvent (même si c’est parfois difficile) et faire confiance
2. Leur venir en aide trop vite et faire trop à leur place
Si nous nous substituons à un enfant dans une tâche qu’il sait mener à bien (ou qu’il sait presque) mener à bien, nous ne l’aidons pas à grandir et à être autonome. De plus, il est nécessaire de les laisser réparer eux-mêmes leurs erreurs.

La génération des jeunes d’aujourd’hui n’a pas développé certaines compétences inhérentes aux enfants d’il y a 30 ans. Quand nous venons en aide à nos enfants trop vite, et que nous les entourons de «soins» excessifs, nous leurs enlevons la possibilité de chercher eux-mêmes une solution dans des situations difficiles. Les enfants s’habituent à ce que, tôt ou tard, quelqu’un les aidera toujours : «Si je commets une erreur ou si je n’atteins pas mon but, les adultes arrangent tout et il n’y aura pas de conséquences». Mais dans le monde réel des adultes, les choses se passent d’une façon totalement différente.

Si vous faites cette erreur trop souvent, vos enfants ne seront sûrement pas prêts pour la vie d’adulte
Solution possibles:
  • Ne pas se substituer à eux quand ils savent faire.
  • Les aider à apprendre à réfléchir en leur proposant des choix.
  • Leur confier des tâches.
  • Leur permettre de réparer ou de s’excuser.
3. S’enthousiasmer trop fort / Récompenser ou féliciter avec excès
Les récompenses et les louanges rendent les enfants dépendants du regard extérieur et ils ne peuvent pas développer de motivation intrinsèque. Ainsi, il sont déconnectés de ce qu’ils sont réellement (et de ce dont ils ont besoin) car leurs actions sont orientées vers la satisfaction des besoins/envies de leur entourage, non des leurs.

Le mouvement pour améliorer l’estime de soi a vu le jour dans la génération des Baby-Boomers (ceux qui sont nés entre 1946 et 1964) et dans les années 1980, il était déjà en plein essor. La règle qui prône que «Chaque enfant reçoit son trophée » permet à l’enfant de se sentir spécial, mais les recherches des psychologues modernes montrent que cette méthode de stimulation a des conséquences imprévues.

Au bout d’un certain temps, l’enfant réalise que les seules personnes qui pensent qu’il est extraordinaire, ce sont papa et maman, mais pas les autres, et il commence à douter de l’objectivité de ses parents. Bien sûr, il aime faire l’objet d’éloges, mais il comprend qu’en fin de compte ceux-ci n’ont aucun rapport avec la réalité.

Avec le temps, un enfant qui a été élevé de cette manière commence à tricher, à exagérer et à mentir pour éluder une vérité gênante, et il ne sera donc pas prêt pour affronter de manière adéquate les difficultés de sa vie.
Solutions possibles:
  • Décrire sans juger ni étiqueter ce que l’enfant fait ou a l’intention de faire
  • Confier ce que nous ressentons en utilisant le « je ».
  • Concentrer notre attention et notre communication sur l’action et non la personne`
  • Parler moins
4. Ne pas raconter nos erreurs du passé
Les faiblesses et les erreurs sont communes à tout le monde ! C’est ainsi que nous apprenons. Tout est expérience. Ainsi, pour donner un droit à l’erreur aux enfants, racontons-leur les nôtres, sans gêne ni culpabilité. Les échecs font de nous des humains. Et les échecs racontés resserrent les liens, renforcent le sentiment d’appartenance à la communauté et instruisent.
Le jour arrivera où un adolescent normal voudra «déployer ses ailes» : commettre ses propres erreurs, et l’adulte devra lui permettre de le faire. Cela ne veut pas dire qu’il ne lui donnera plus de conseils si son enfant est dans une situation inconnue. Racontez à vos enfants les erreurs que vous avez commises quand vous aviez leur âge, mais évitez les exagérations concernant des thèmes comme le tabagisme, l’alcool et les narcotiques. Votre message sera de la sorte plus convaincant plutôt que de ressembler à un sermon constant.

Les enfants doivent être préparés pour faire face à des situations désagréables, et ils doivent être responsables de leurs actes. Racontez-leur ce que vous avez ressenti lorsque vous avez dû faire face à des situations semblables, comment vous avez réagi, et la leçon que vous avez apprise.
Solutions possibles:
  • Raconter nos erreurs et ce que nous en avons appris.
  • Oublier le mot « perfection » qui est une vaste fumisterie…
5. Ne pas appliquer ce que l’on dit
En tant que père ou mère vous devez mener un style de vie modèle : une vie telle que vous l’avez voulue pour vos enfants. Et à ce moment, c’est vous le leader de la famille, l’exemple à suivre. Vous devez donc respecter les normes de coexistence et de comportement. Faites attention à vos actions, même les plus insignifiantes, car vos enfants vous observent.
Si vous n’agissez pas selon les normes, vos enfants vont savoir qu’il est possible de faire pareil. Montrez à vos enfants ce que c’est que d’être intègre, et inculquez chez eux la solidarité : aide les autres. Laissez les endroits où vous passez un moment dans un bon état, sans polluer, et vos enfants feront pareil. Dites bonjour quand vous arrivez, dites au revoir quand vous repartez, et vos enfants feront comme vous.

Lorsqu’on vocifère « ne crie pas » à un enfant, on lui demande de ne pas faire ce que nous sommes en train de faire.
Solutions possibles :
  • Vérifier si nous appliquons ce que nous prônons.
  • Fixer des règles pour tous (comme je m’exprime sans violence)
  • Prendre du recul sur nos automatismes (et leur origine)
6. Permettre que la sensation de culpabilité remplace le bon comportement / Ne pas exprimer nos émotions
Votre enfant ne doit pas vous aimer obligatoirement à chaque instant de son existence. Dans sa vie, il devra surmonter beaucoup de problèmes, et le fait d’être gâté peut l’empêcher de le faire. C’est également une bonne chose que de lui dire «non», et «pas maintenant», pour qu’il apprenne à lutter pour obtenir ce qu’il veut et pour ce dont il a besoin. Si la famille est nombreuse, les parents pensent très souvent qu’il n’est pas juste de récompenser l’un des enfants, et pas les autres. Mais il est impossible de toujours les récompenser tous en même temps, et si nous le faisons, nous perdons l’occasion de leur montrer que les récompenses sont le fruit de notre effort et des bonnes actions. Réfléchissez à deux fois avant de les récompenser avec des cadeaux ou des promenades au centre commercial. Si la relation avec vos enfants n’est basée que sur des stimulations matérielles, ils n’éprouveront alors aucune motivation interne, et aucun amour inconditionnel.
Lorsque nous taisons nos émotions, nous envoyons le message à nos enfants qu’elles ne sont pas acceptables. Or, les émotions font partie de nous et symbolisent nos besoins. Si nous ne les exprimons pas, nous nous coupons de notre source principale d’épanouissement, dégradons notre estime et sommes alors incapables de faire preuve d’empathie .
Solutions possibles:
  • Verbaliser nos émotions.
  • Aider les enfants à faire de même.
  • Pratiquer la communication non-violente pour exprimer aussi nos besoins et formuler des demandes pour les satisfaire.
  • Dire plus souvent « je t’aime » ou que vous tenez à eux .
  • Identifier les émotions des autres pour développement l’intelligence relationnelle et l’empathie.
7. Confondre l’intellect avec la maturité/ Ne pas leur parler de ce qu’ils ont dans la tête et leur dire qu’ils sont intelligents
L’intellect est souvent utilisé comme mesure de maturité chez l’enfant, les parents supposent alors que l’enfant est préparé pour faire face au monde réel. C’est faux. Quelques sportifs professionnels et des jeunes vedettes de Hollywood, par exemple, possèdent un grand talent, mais ils font l’objet très souvent de scandales publics. Ne pensez pas que votre enfant a du talent pour tout.

«L’âge magique de la maturité» n’existe pas, ni aucun manuel pouvant nous dire quel est le bon moment pour donner de la liberté à un enfant dans tel ou tel domaine.

Mais il y a une règle très claire : observez les autres enfants du même âge que votre enfant. Si vous voyez qu’ils sont plus autonomes, cela signifie que c’est peut-être vous qui freinez son développement et son indépendance.

La vie est plus belle quand on a confiance en son cerveau. Il est plastique, évolutif, étonnant,… disons-le aux enfants pour commencer. Et évitons de leur poser une étiquette (intelligent, nul en math) qui fige un état et nourrit des croyances erronées que l’on porte comme des boulets toute la vie si on ne réagit pas. Seconde étape : évoquez avec eux les intelligences multiples et forces dont ils sont dotés et qui ne demandent qu’à être développées.
Solutions possibles:
  • Parler des intelligences multiples, des forces et des talents.
  • Evoquer régulièrement le cerveau (via des infos, des expériences de mémorisation avant de se coucher, etc.)
http://sain-et-naturel.com/erreurs-educatives-enfants-reussir.html

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire